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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 11:20

Quatre divisions d'écart n'y ont rien fait : Carquefou, 14e en CFA 2, a créé une improbable sensation en sortant Marseille, décuple vainqueur de la Coupe de France, mercredi soir (1-0) avec un très beau but de N'Doye. Plus tôt, Bordeaux avait battu Lille (2-0 a.p.) grâce à Fernando et Bellion dans la prolongation et Metz était allé se faire plaisir à Lorient (1-0). Amiens (L2) a souffert mille maux pour éliminer Arles (National) (1-1, 4-2 t.a.b.)

 

 

 
Carquefou1.jpg

 "Ils ne voulaient pas savoir que c'était impossible, alors ils l'ont fait..."

Carquefou a écrit la plus belle page de son histoire, une des plus belles de celle de cette compétition magique qu'est la Coupe de France.

Après Gueugnon, Nancy, le grand OM a dû baisser pavillon devant les joueurs de Denis Renaud.
Un exploit majuscule et un parcours épique qui fait la fierté de tout le football amateur
.

 

Carquefou a sûrement écrit mercredi soir à la Beaujoire la plus belle page de son existence et peut-être aussi l'une des plus étonnantes de quatre-vingt-dix ans d'histoire de Coupe de France. En sortant LE spécialiste de l'épreuve, l'Olympique de Marseille, dix fois vainqueur du trophée (1-0), le club amateur a signé un exploit en majuscules pour atteindre les quarts de finale. Dans un stade tout entier acquis à la cause des Banlieusards nantais, s'est joué un scénario dont la plus belle des compétitions françaises a le secret. Face au quatrième de Ligue 1, le quatorzième de CFA 2 s'est imposé avec culot - et la dose de réussite indispensable contre une équipe qui évolue quatre étages au-dessus. Déjà tombeur de Nancy au tour précédent, le club vendéen a de quoi faire trembler son futur adversaire des quarts de finales, les 15 et 16 avril ! Le tirage au sort, dimanche sur France 2, le désignera parmi quatre équipes de Ligue 1 (Paris-SG, Lyon, Bordeaux et Metz) et trois de Ligue 2 (Dijon, Sedan, et Amiens).


C'est dans le premier quart d'heure que redoutait tant Carquefou que Marseille s'est fait surprendre. Privé de Niang et de Valbuena, blessés, mais aussi de Cana, appelé à la rescousse après la pause, l'OM a laissé Sébastien Le Paih, l'un des nombreux joueurs de Carquefou formés au FC Nantes, lancer Papa Idrissa N'Doye. Le jeune (23 ans) Sénégalais, déjà décisif contre les Lorrains, a effacé Cédric Carrasso (Photo AFP) pour filer pousser dans la cage vide le ballon le plus important de sa carrière (7e). Peu sûr sur plan défensif où le quatuor Bonnart-Zubar-Faty-Krupoviesa n'a pas rassuré, Marseille s'est montré d'une incroyable fébrilité en attaque. Nasri (37e), Cissé (39e), Grandin (67e) ont échoué ou buté sur Joinel, gardien en état de grâce et chanceux parfois comme sur ce coup franc de Zenden sur le poteau en première période. Excluant avant la rencontre de tomber dans quelque piège que ce soit, Eric Gerets a matière à réflexion. Eliminée en C3, remontée par Lens et sortie par le Petit Poucet de la Coupe, son équipe vient, en l'espace de trois matches, de choir de son piédestal.

Le FC Metz d'Yvon Pouliquen surprend encore


Deux buts de Fernando (95e) et de Bellion (115e) dans chaque partie de la prolongation ont offert à Bordeaux et à son entraîneur Laurent Blanc, «enfant de la Coupe de France», de poursuivre l'aventure au delà des huitièmes, pour la première fois depuis 2003 (2-0 a.p.). Comme le leader lyonnais, les dauphins girondins restent en course pour le titre comme pour la coupe du 90e anniversaire. Lille, mal payé de ses efforts, leur a compliqué la tâche avant de craquer. Debuchy, trop court d'un rien à la réception d'un centre de Michel Bastos (45e) et Beria, dont Ramé a sorti la frappe du gauche de la lucarne (71e) se sont créés les meilleures occasions dans le temps règlementaire. Laurent Blanc a fait la différence par son coaching, en lançant les deux buteurs en cours de jeu : Fernando a d'abord hérité d'une longue touche déviée par Chamakh pour trouver le petit filet de Silva d'un extérieur du droit plein d'à-propos, et Bellion, dix minutes plus tard, a armé une tête surpuissante de l'entrée de la surface de réparation pour doubler la mise sur un centre de Jurietti. Entre-temps, Fauvergue, lui-aussi intégré par Claude Puel en cours de match, a eu une double occasion (99e, 100e) de changer le cours de la partie. Mais Ramé a encore sauvé avant d'être suppléé sur sa ligne par le pied d'un défenseur. Comme l'an dernier, le LOSC sort en huitièmes.


Dans la dernière opposition 100% Ligue 1 des huitièmes, le FC Metz d'Yvon Pouliquen est allé surprendre Lorient au Moustoir (1-0). Spécialiste de la Coupe qu'il a remporté avec Strasbourg en 2001 et Lorient en 2002, le technicien breton a hissé son équipe, moribonde en Championnat, dans le top 8 de sa compétition fétiche. Clin d'oeil à l'histoire, les Grenats ont éliminé Strasbourg en seizièmes avant de se débarasser de l'autre ancien club de Pouliquen, mercredi, devant une maigre chambrée (à peine plus de 5000 spectateurs). Le jeune (22 ans) Vincent Bessat, neuf matches seulement en Ligue 1, a inscrit le seul but de la rencontre peu après l'heure de jeu. Dernier qualifié, Amiens est passé tout près de l'élimination à la Licorne. Mené 1-0 (but de Poirier) par Arles, club de National, le pensionnaire de Ligue 2 a égalisé à la dernière minute du temps règlementaire (Buengo, 90e) avant de s'imposer aux tirs au but après une prolongation stérile (4-2).

 

Article du journal « L’Equipe »

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