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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 09:24

 

Débat. Le football est le seul à vivre sous le régime de la séparation des biens. Les ligues de l'Atlantique et du Maine ne font pas une seule et même identité. Mais pour combien de temps encore ?

 

 

 

« Si le Maine et l'Atlantique ne formaient plus qu'une entité, la DH passerait à 29 clubs, observe Michel Tronson, président de la ligue de l'Atlantique. Cela bousculerait les habitudes et poserait des problèmes... » Photo : Frédéric Girou

 


Le mariage forcé est encore monnaie courante chez les sportifs. « Sous la plume de Jacques Auxiette, le Conseil Régional des Pays de la Loire avait demandé à la Fédération d'examiner la réunification des ligues de l'Atlantique et du Maine », se souvient le nouveau président de cette dernière, Gérard Loison. « Lors de notre rencontre avec le Monsieur Sport de la Région (Jean Borteleau), nous avons répondu que l'urgence était d'attendre, surtout que l'on parle beaucoup d'une modification des régions. »


Sarthe et Mayenne sous la bannière Maine, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Vendée avec l'étiquette de l'Atlantique demeurent des hors-la-loi de vieille date en comparaison de leurs homologues du basket, du hand et du volley ou de leurs voisins de l'Aquitaine et de Bretagne. « Une exception culturelle si on se réfère au territoire administratif », corrige Michel Tronson. Si personne ne veut entendre parler de mariage, chacun consent à faire un geste.


« Une exception culturelle »


Le président de la ligue de l'Atlantique souffle le mot « fiançailles », Gérard Loison celui de « mutualisation des ressources ». Outre la formation de Brevet d'État effectuée en collaboration, les deux ligues se projettent sur l'organisation de compétitions communes.

 

« Ces championnats d'élite pourraient rassembler nos meilleures équipes de jeunes, détaille Michel Tronson. Le championnat fédéral des 14 ans est ainsi appelé à disparaître. Il concernait six équipes de notre ligue, et deux du Maine. Nous envisageons donc, pour la rentrée, un groupe rassemblant nos meilleures formations. Nous avons déjà cette culture du partage. L'International Cadets de Rezé où nous présentons une sélection régionale en est un exemple. » Qui, en plus, plaît aux politiques...


Si ses prédécesseurs s'étaient engagés à normaliser ce couple riche de 168 000 licenciés, aller plus loin ne serait pas sans poser problème selon le président de la ligue de l'Atlantique. « Je ne crois pas que l'on y gagnerait grand-chose en terme de régularisation. De plus, il existe certaines habitudes. Si demain, la division d'honneur devait se limiter à un seul groupe, il faudrait passer de 29 à 14 clubs... »


Gérard Loison préfère, pour sa part, ignorer le débat. « Comme la loi nous y impose, nous avons un bureau régional réunissant les deux ligues, maintenant je n'ai jamais jugé utile d'approfondir les difficultés et les avantages que cela pourrait engendrer. Notre football ne serait pas plus fort et on y gagnerait en kilomètres. »



Christophe DELACROIX.

Ouest-France

 


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